Le risque de subir une commotion cérébrale fait malheureusement partie de la réalité des athlètes. Heureusement, lorsque bien diagnostiquées et bien traitées, les répercussions à long terme de ce type d’accident peuvent être minimisées. Voici un survol de ce qu’est une commotion cérébrale et comment la neuropsychologie peut vous aider à la surmonter.

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale ?

Une commotion cérébrale est une atteinte cérébrale traumatique induite par des forces biomécaniques. Elle peut être causée par un coup direct à la tête, au cou ou ailleurs au corps avec une force impulsive transmise à la tête. Autrement dit, il s’agit d’un coup qui affecte le cerveau et les structures sous-jacentes.

Quels sont les signes et symptômes cliniques d’une commotion cérébrale ?

Une commotion cérébrale se manifeste généralement par différents signes et symptômes cliniques.

  • Signes cliniques: amnésie, perte de conscience*
  • Symptômes somatiques: mal de tête, étourdissements, nausées et/ou vomissements, sensibilité au son (phonophobie) et/ou à la lumière (photophobie), problèmes visuels et/ou d’équilibre, fatigue
  • Symptômes cognitifs: difficultés d’attention, troubles de la mémoire, ralentissement du traitement de l’information, sentiment d’être comme « dans un brouillard mental »
  • Symptômes affectifs: irritabilité, augmentation de la sensibilité émotionnelle et/ou labilité émotionnelle (changements émotionnels soudains, rapides et intenses), nervosité ou anxiété, tristesse
  • Perturbations du cycle veille-sommeil: somnolence, augmentation du sommeil (hypersomnie) ou diminution (insomnie), troubles du sommeil

*À noter qu’il n’est pas nécessaire de perdre conscience pour avoir une commotion cérébrale.

Ces signes et symptômes apparaissent souvent rapidement après le coup à la tête, au cou ou au corps, mais peuvent parfois prendre quelques minutes à quelques heures pour se développer. Ils sont habituellement de courte durée et se résorbent spontanément après une à deux semaines dans la majorité des cas (80 à 90%). Cependant, un certain pourcentage (10 à 20%) d’athlètes commotionnés souffrent du syndrome post-commotionnel, qui est un ensemble de symptômes persistant pendant des semaines ou des mois.

Quels sont les facteurs de risque des commotions cérébrales ?

Les études scientifiques des dernières années ont permis d’identifier plusieurs facteurs de risque des commotions cérébrales. Parmi ces facteurs, on retrouve notamment l’âge, le sexe ainsi que l’historique de commotions cérébrales, de troubles neurologiques et psychiatriques.

Il a entre autres été démontré que les enfants sont plus sensibles aux commotions cérébrales et prennent plus de temps pour récupérer après une commotion. De plus, les femmes et les athlètes qui ont subi plusieurs commotions cérébrales sont plus à risque de subir de nouvelles commotions. Ils rapportent aussi plus de symptômes et présentent plus de difficultés cognitives ainsi qu’une récupération prolongée comparativement aux hommes et aux athlètes sans antécédents de commotions cérébrales.

Quel est le rôle du neuropsychologue dans l’évaluation et la gestion des commotions cérébrales ?

Le neuropsychologue joue un rôle important dans l’évaluation et la gestion des commotions cérébrales. Il évalue l’ensemble des fonctions cognitives (p.ex. attention, mémoire, fonctions exécutives) afin d’établir un profil cognitif détaillé des forces et faiblesses de l’athlète. Les résultats de l’évaluation neuropsychologique peuvent ainsi répondre à plusieurs objectifs:

Diagnostic

Le neuropsychologue peut déterminer la cause des difficultés observées et ainsi, contribuer au diagnostic clinique de commotion cérébrale en fonction des informations obtenues lors de l’entrevue clinique et des déficits objectivés lors de l’évaluation neuropsychologique. Il peut notamment aider à départager l’effet des commotions cérébrales de celui d’autres conditions médicales (p.ex. TDA/H, troubles d’apprentissage, anxiété, dépression).

Retour au jeu

Le neuropsychologue peut formuler des recommandations afin de favoriser un retour au jeu sécuritaire.

Accompagnement psychologique et sensibilisation

Le neuropsychologue a aussi la responsabilité de sensibiliser l’athlète en lui présentant les risques associés à sa pratique sportive et dans le cas où l’athlète jugerait les risques comme étant trop grands et déciderait de mettre fin à la pratique de son sport, le neuropsychologue pourrait l’accompagner dans cette transition.

Retour à l’école ou au travail:

Le neuropsychologue peut formuler des recommandations afin d’optimiser le retour à l’école ou au travail (p.ex. accommodements). L’étudiant ou l’employé pourrait ensuite bénéficier de ressources et services spécialisés afin de compenser ses difficultés à l’école ou au travail.

Stratégies compensatoires

Le neuropsychologue peut également donner des stratégies afin d’utiliser les forces de l’athlète pour pallier ses difficultés dans sa vie quotidienne.

Loin d’être une fatalité, une commotion cérébrale peut être gérée efficacement avec les bons outils. Familio offre des services en neuropsychologie à une clientèle de tous âges. Si vous pensez que vous ou votre enfant avez subi une commotion cérébrale, nous vous invitons à communiquer avec nous dès maintenant pour faire une évaluation avec l’un de nos spécialistes.