L’organisme Academos a dévoilé en mai dernier les résultats d’un sondage effectué auprès de 950 étudiants âgés de 14 à 30 ans et vivant dans toutes les régions de la province. Sur ces jeunes, 43 % se disaient « beaucoup moins motivés » et 37 % « moins motivés » à l’école depuis le début de la crise. Parmi les facteurs importants qui influencent négativement la motivation scolaire des étudiants depuis la fermeture des écoles, on retrouve les distractions à la maison (65 % des répondants), le manque de contacts humains (63 %), le manque de buts concrets (45 %), le manque d’organisation de leur propre part (37 %). *

À la vue de ces données, nous comprenons clairement que nos jeunes ont besoin de nous, les adultes, pour les aider à gérer leur quotidien différemment ! 

Comment faire?

La première étape consiste à accepter qu’une période d’adaptation s’impose. Laissons un certain temps à nos enfants pour s’adapter à leur nouvelle réalité scolaire et pour trouver d’eux-mêmes une forme de motivation qui se construira en partie par de nouvelles relations sociales, du plaisir à rire de la situation avec leurs amis et peut-être un début de réalisation de soi quand ils remettront leur premier travail d’équipe ! Le tout en ayant avec eux des discussions ouvertes sur ce qu’ils vivent, en les encourageant et en les rassurant. 

Selon la recherche, une des composantes les plus importantes de la motivation scolaire est hors de tout doute le sentiment d’efficacité personnelle de l’élève. Plus l’enfant se réalise et se sent compétent, plus il sera motivé. 

Après quelques semaines d’école

Tentez de responsabiliser positivement vos enfants en leur faisant accomplir de petits défis au quotidien dans la maison (petites tâches, contribution à l’organisation familiale, déco ou travaux intérieurs, etc.) comme ils le font à l’école. Cela aura un impact direct sur leur sentiment de compétence ! Le cadre, la routine et l’accompagnement des jeunes dans leur organisation scolaire sont aussi des facteurs facilitant l’adaptation et la motivation. Un cadre parental et une routine cohérente et constante favoriseront assurément le sentiment de sécurité chez l’enfant ce qui le rendra encore plus disposé à apprendre !

Travailler à l'école - Motivation - Enfant - Familio

Finalement, il est essentiel de se rappeler que nos enfants nous regardent et nous écoutent. Nous sommes leur modèle, même s’ils disent le contraire. Nous nous devons d’aligner nos actions avec nos paroles et d’éviter les discours négatifs en lien avec la présente rentrée. Prenez donc le temps d’écouter vos enfants vous parler du déroulement de leurs journées. Soutenez-les dans leurs peurs et inquiétudes et intéressez-vous aux petits détails qui ont fait la différence pour eux. En tant qu’accompagnateur ou parent, s’intéresser à ce que son enfant vit à l’école et le soutenir dans ce vécu est absolument nécessaire.  Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à contacter un professionnel qui saura vous aider.

En conclusion

Finalement, j’aimerais féliciter ces jeunes, qui de toute manière, présente une flexibilité et une capacité d’adaptation souvent beaucoup plus grande que nous les adultes. Un peu de confiance, d’intérêt envers ce qu’ils vivent, de soutien affectif et de cadre constant sont là des ingrédients important et très réalisable pour contribuer à une rentrée motivante pour nos futurs citoyens et décideurs ! N’oubliez jamais, comme disait un grand psychologue, Dr Jean Dutil, qu’un enfant se construit à travers les yeux des adultes qui l’entourent, svp, regardez-les avec confiance et amour !

Hugo Lambert, fondateur et directeur clinique Familio

Source https://ecolebranchee.com/80-des-jeunes-quebecois-demotives-a-lecole-depuis-le-debut-de-la-pandemie-de-covid-19/