Votre enfant ou adolescent semble constamment en opposition? Celui refuse de se plier aux règles, argumente sans cesse et défie constamment votre autorité? Si ces comportements vous semblent familiers, il est possible que votre enfant souffre d’un trouble d’opposition avec provocation (TOP).

Qu’est-ce que le trouble de l’opposition avec provocation?

Le TOP est un trouble du comportement caractérisé par un pattern persistant de comportements négatifs, provocateurs et hostiles envers les figures d’autorité. Ce trouble affecte généralement les enfants et les adolescents, mais peut se manifester dans de rares cas chez l’adulte.

Le trouble de l’opposition avec provocation se distingue des comportements d’opposition normaux par sa gravité et sa persistance. Il existe en effet deux phases d’opposition normale dans le développement humain, soit entre l’âge de deux ans et de quatre ans et entre treize et quinze ans.

Quels sont les symptômes d’un trouble oppositionnel avec provocation?

Les enfants atteints d’un TOP ont des comportements caractérisés par un pattern négatif persistant, provocateur et hostile envers les figures d’autorité. On diagnostique généralement ce trouble chez les enfants et les adolescents, mais peut se manifester dans de rares cas chez l’adulte. 

Le TOP se distingue des comportements d’opposition normaux par sa gravité et sa persistance. Cette opposition peut être caractérisée par une désobéissance ainsi que par les symptômes suivants:

  • Difficultés à respecter les autres
  • Difficultés à gérer ses propres émotions
  • Intolérance à la frustration
  • Refuser de se plier aux règles et aux demandes de l’autorité
  • Argumenter de façon persistante et régulière
  • Défier l’autorité
  • Se frustre facilement et est colérique
  • Facilement agacé par les autres
  • Avoir de la difficulté à gérer son impulsivité
  • Être facilement irritable et colérique
  • Chercher à provoquer délibérément les autres
  • Mentir et tricher
  • Se venger
  • Blesse autrui ou brise des choses de façon intentionnelle
  • présenter des comportements d’opposition dite passive-agressive

Il est important de noter que tous les enfants qui présentent certains de ces symptômes ne souffrent pas nécessairement de TOP. Un diagnostic fait par un professionnel de la santé mentale est nécessaire.

Quelles sont les causes des comportements d’opposition?

Les causes sous-jacentes du TOP ne sont pas entièrement comprises, mais plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle:

Trouble d’Opposition avec Provocation (TOP) chez l’Enfant et l’Adolescent: Comprendre et Intervenir

Des études ont montré que le TOP peut avoir une composante génétique.

Facteurs environnementaux

L’environnement familial, l’éducation et les interactions sociales peuvent influencer le développement du TOP.

Facteurs neurologiques

  • Des anomalies dans le fonctionnement du cerveau peuvent également être associées au TOP.

En outre, selon une étude du Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, un peu plus du tiers des enfants souffrant d’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) souffrirait aussi d’un TOP.

Pourcentage d'enfants souffrant à la fois d'un TDAH et d'un TOP - Familio

Quand et comment diagnostique t-on un TOP?

Le diagnostic du trouble oppositionnel est effectué par un professionnel de la santé mentale, tel qu’un psychologue ou un neuropsychologue. Il est souvent demandé par les parents ou l’école lorsqu’un enfant s’oppose de façon persistante et problématique. Celui-ci s’appuie sur un entretien avec l’enfant et ses parents, ainsi que sur l’observation du comportement de l’enfant. Selon le Manuel Merck, un enfant peut ainsi être diagnostiqué s’il a au moins quatre symptômes intenses et répétés depuis au moins 6 mois.

Le traitement du TOP repose généralement sur une thérapie comportementale et cognitive (TCC). La TCC vise à aider l’enfant à identifier ses pensées et ses comportements négatifs et à les remplacer par des pensées et des comportements plus positifs.

Dans certains cas, un professionnel de la santé peut prescrire des médicaments pour aider à gérer les symptômes du TOP, tels que l’anxiété ou la colère.

Comment intervenir en cas d’opposition?

Si vous pensez que votre enfant a un TOP, consultez un professionnel de la santé mentale pour un diagnostic et un traitement approprié.

Voici quelques conseils pour intervenir en cas d’opposition:

  • Restez calme et patient.
  • Fixez des règles claires et cohérentes.
  • Utilisez des renforcements positifs.
  • Appliquez des conséquences négatives prévisibles.
  • Communiquez de manière positive.
  • Favorisez l’écoute et les solutions aux problèmes
  • Passer du temps de qualité avec votre enfant afin de créer un lien positif.
  • Consultez un professionnel de la santé mentale tel qu’un coach parental.

L’impact du trouble d’opposition avec provocation sur l’entourage et la famille?

Le TOP peut avoir un impact négatif sur la vie de l’enfant et de sa famille. Les enfants qui souffrent de TOP peuvent avoir des difficultés à l’école, à se faire des amis et à s’intégrer socialement. Ils peuvent également être plus à risque de développer d’autres troubles, tels que la dépression ou le trouble des conduites.

Ressources et soutien

Il existe de nombreuses ressources disponibles pour aider les familles à gérer les comportements d’opposition. Vous pouvez trouver des informations et du soutien en ligne, auprès de votre médecin ou d’un professionnel de la santé mentale.

Un coach parental peut vous aider à:

  • Comprendre les causes des comportements d’opposition de votre enfant.
  • Développer des stratégies d’intervention efficaces.
  • Améliorer la communication au sein de la famille.
  • Renforcer vos compétences parentales.

Si vous êtes aux prises avec les comportements d’opposition de votre enfant, n’hésitez pas à contacter Familio pour obtenir du soutien et des services de coaching parental.

Références

Référence du Merck Manuals

Difficultés de comportement: nouvelles connaissances, nouvelles interventions par Le Gouvernement du Québec

Le trouble de l’opposition par Dre Nadia Gagnier, psychologue dans La Presse

Et si c’était un trouble d’opposition? par Julie Champagne dans Coup de Pouce

Faraone, S. V., Biederman, J., & Monuteaux, M. C. (2012). Attention-deficit/hyperactivity disorder and oppositional defiant disorder/conduct disorder: comorbidity and clinical implications. Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry